INNOMMABLES II - Pièce pour rien dans l'ère de la reproductibilité
Mise en scène et chorégraphie: Biño Sauitzvy
Création, chorégraphie et interprétation: Luciana Dariano, Magali Gaudou, Omid Hashemi, Frederico Zartore, Ben Evans et Armelle Magnant.
Photo: Lucile Adam
Prise de vue et montage vidéo: Lika Guillemot
« Innommables » part de la polyphonie de voix qui constituent l’identité individuelle. Il est un projet construit à partir d’une recherche basée sur la performance autobiographique, entre la danse, le théâtre et le live art, autour du corps comme une boîte de résonance et nourrie d’histoires intimes et héritées.
La performance ici, est un enchevêtrement de récits introspectifs.
Ce travail induit une forme d’autofiction, avec la création d’un «non personnage», comme un autre soi, son double scénique, son alter ego. Dans l’idée que la mise en forme d’un événement passé, d’un souvenir, dans le présent n’est pas une reproduction de cette réalité mais un simulacre. Le processus de fabrication à travers l’utilisation de la mémoire revient alors à fabriquer du faux avec le réel, impliquant un constant balancement entre la réalité et la fiction.
Notre corps comme notre langage est un héritage. Le corps est comme parlé, dansé, traversé, habité par des images, des mouvements qui appartiennent à d’autres. Le corps comme une caisse de résonance, un écho à ces images du passé subies ou désirées. Ce langage physique n’est qu’une pluralité d’images, de mouvements et de sensations, et c’est la rencontre, l’entrechoquement de cette multiplicité qui créent sa spécificité, son identité…